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Libération

A Sdérot, les Israéliens lassés de vivre sous les roquettes

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La population de la ville exige une réaction du gouvernement pour mettre fin aux tirs palestiniens.
publié le 14 juin 2006 à 21h26

Sdérot envoyé spécial

Pour le proviseur du collège Sha'ar Hanegev, «un miracle» a sauvé les élèves de cette école religieuse publique au centre de Sdérot. Les enfants venaient juste de quitter leur classe, dimanche, emmenés par leur instituteur pour la prière quotidienne, lorsqu'une roquette artisanale tirée des environs de Beit Hanoun, au nord de la bande de Gaza, a traversé le plafond pour exploser. Un répétiteur a été sérieusement blessé par des éclats. Au même moment, un autre engin frappait le lycée Amit, où étudient les kibboutzim de la région. L'explosion n'a pas fait de victimes. En trois jours, la ville située à une dizaine de kilomètres des territoires palestiniens, au sud d'Israël, a subi une pluie de presque 80 missiles. Une recrudescence que les groupes armés de Gaza présentent comme des «représailles» à la déflagration qui, vendredi, avait provoqué la mort d'une famille palestinienne sur la plage de Soudaniya.

Enquête sérieuse. «Cette excuse ne tient pas. Les islamistes du Hamas ont décidé de reprendre les hostilités pour se dégager de l'impasse dans laquelle ils se sont enfermés», estime un officier supérieur de l'armée israélienne. «Au début, nous avons eu un doute. Notre artillerie avait tiré six obus en direction de cette zone, entre 16 h 30 et 16 h 52. Nous ne savions pas exactement où le premier obus était tombé. Mais après une enquête sérieuse sur les trajectoires, il apparaît que cet obus a été tiré 8 minutes avant l'incident et qu'il devrait être tombé à