Menu
Libération

A Paris, Ehud Olmert consacre l'embellie franco-israélienne

Article réservé aux abonnés
publié le 15 juin 2006 à 21h26

Après les Etats-Unis, l'Europe. Depuis son élection en avril, le Premier ministre israélien Ehud Olmert n'a de cesse de «vendre» son plan de «regroupement» (des Israéliens) ­ et non plus de «séparation» (d'avec les Palestiniens). A Washington le mois dernier, il avait reçu un feu orange à son projet de tracer unilatéralement les frontières de l'Etat hébreu, impliquant l'annexion de plusieurs blocs de colonies. A Paris hier, deuxième étape de sa tournée après Londres, Ehud Olmert ne s'est pas départi de son optimisme. Il s'est même dit «très encouragé» au sortir de son entrevue avec Jacques Chirac. Pourtant, ce dernier a réitéré la nécessité d'une «reprise des négociations» avec les Palestiniens.

Le Premier ministre israélien a préféré insister sur le fait que le président français a jugé les trois conditions fixées par le Quartet (Etats-Unis, UE, Russie et ONU) au Hamas comme «non négociables» : pas d'aide ni de contacts tant que le nouveau gouvernement palestinien n'aura pas reconnu Israël, promis de cesser la violence et de respecter les accords passés. Tout le contraire de ce qui se passe sur le terrain où le Hamas a annoncé la rupture de la trêve et a engagé une quasi-guerre civile avec le Fatah de Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité (lire ci-contre).

La dégradation de la situation humanitaire et sécuritaire en Cisjordanie et à Gaza suscite de plus en plus d'inquiétudes à Paris. A tel point qu'en privé les diplomates français ne se privent plus de critiquer «une poli