Quelque 40 000 soldats irakiens et américains se sont déployés, hier à Bagdad, en application d'un nouveau plan de sécurité destiné à étouffer la violence. Cette opération, qui a pour nom de code «En avant ensemble», survient au lendemain d'une visite surprise à Bagdad du président George W. Bush, venu apporter un soutien fort au Premier ministre Nouri al-Maliki. Les mesures de sécurité ont été sévèrement renforcées dans la capitale après de nouvelles menaces d'Al-Qaeda en Irak pour venger la mort de son chef, Abou Moussab al-Zarqaoui, tué le 7 juin dans un raid aérien américain au nord de Bagdad. Les barrages de contrôle se sont multipliés, créant des embouteillages qui perturbent la circulation dans la capitale, qui compte, avec sa région, quelque 7 millions d'habitants.
Lors d'une conférence de presse à Bagdad, le Premier ministre a appelé «toutes les forces politiques et tous les participants au processus politique à exprimer leur soutien» au plan sécuritaire, mais il a en outre jugé possible de dialoguer avec des rebelles «qui accepteraient de participer au processus politique», tout en excluant de parler avec «ceux qui ont du sang sur les mains». Il a ajouté qu'une «initiative de réconciliation nationale» serait publiée jeudi et comporterait aussi une amnistie pour des détenus. Le président Jalal Talabani a indiqué à plusieurs reprises qu'il menait un dialogue avec des groupes armés, sans préciser lesquels, et a affirmé dimanche être proche d'un accord avec certains de