New Delhi de notre correspondant
Au moins 64 civils ont été tués, hier matin, dans un attentat perpétré contre un bus, dans le nord du Sri Lanka, menaçant de replonger le pays dans la guerre civile. Les autorités ont immédiatement accusé les Tigres de libération de l'Eelam tamoul, mouvement séparatiste qui lutte depuis plus de trente ans pour l'autonomie du nord-est de l'île, où se concentre la minorité tamoule.
Complot. Quelques heures après l'explosion, l'armée a lancé des frappes aériennes et terrestres sur plusieurs enclaves tenues par les rebelles. Des bombardements qui, selon les séparatistes, ont fait de nombreuses victimes, même s'ils n'étaient pas en mesure, hier, de fournir un bilan.
Peu auparavant, les Tigres avaient nié toute implication dans l'attentat. «Prendre directement pour cible des civils (...) ne peut en aucun cas être justifié», avaient-ils déclaré dans un communiqué, affirmant que l'attaque était en réalité un complot du gouvernement pour pouvoir les accuser. Le modus operandi une mine déclenchée à distance porte toutefois la marque des séparatistes, que beaucoup soupçonnent de vouloir relancer le conflit après quatre ans de cessez-le-feu. La déflagration était si puissante que le car, qui transportait des villageois vers la ville de Kebitigollewa, à 200 kilomètres au nord de la capitale Colombo, a été propulsé près de 30 mètres plus loin. Quinze enfants et deux moines bouddhistes figurent parmi les victimes et au moins 70 personnes ont été blessées.
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