En Afghanistan, les forces spéciales françaises vont déménager pour rester en compagnie des Américains. Selon nos informations, le détachement de plus de 200 hommes du commandement des opérations spéciales (COS) doit quitter Spin Boldak, dans le sud-est du pays pour s'installer dans le secteur de Jalalabad, près de 500 kilomètres plus au nord. Ce transfert aura lieu «dans le courant de l'été», assure une source militaire. A Paris, l'état-major des armées ne souhaite faire «aucun commentaire», comme il est de coutume dès qu'il s'agit des forces spéciales.
Intégrés. Ce déménagement n'est pas motivé par la dégradation de la situation militaire dans le sud du pays, en proie à de nouvelles offensives des talibans (lire ci-contre). Il s'agit plutôt d'une décision très politique, prise directement par l'Elysée. Vue de Paris, la présence des forces spéciales françaises en Afghanistan est d'abord considérée comme un signal fort donné aux Etats-Unis, prouvant l'engagement de la France à leurs côtés dans la lutte contre le terrorisme. Une manière de se réconcilier après les désaccords sur l'Irak.
Or les Américains sont en train de quitter le secteur où étaient déployés les Français depuis l'été 2003. Toute la partie sud du pays passe progressivement sous la responsabilité des Britanniques, des Canadiens et des Néerlandais, dans le cadre d'une vaste réorganisation des forces de l'Otan. En mars, l'Elysée a donc décidé de transférer les hommes du COS dans une région restant sous la responsa