Pour la seconde fois en moins de trois semaines, la Chine prend l'initiative au Moyen-Orient. Après avoir accueilli à Pékin le mois dernier le chef de la diplomatie palestinienne, membre du Hamas boycotté par les autres membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, c'est le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, lui aussi tenu à distance par les grandes puissances, qui vient d'être invité à Shanghai. L'occasion en a été fournie par la réunion, jeudi, dans la métropole chinoise, de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), une structure régionale regroupant la Chine, la Russie et les ex-Républiques soviétiques d'Asie centrale, à laquelle l'Iran et d'autres Etats «voisins» ont été invités pour la première fois.
En pleine crise autour du nucléaire iranien, Ahmadinejad a pleinement utilisé cette plateforme internationale pour s'exprimer. A la fois pour qualifier de «pas en avant» la formule de négociation avancée par les «Six» (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité plus l'Allemagne) sur le nucléaire, mais aussi pour relancer ses thèses négationnistes sur le génocide juif. Cette tribune offerte au controversé dirigeant iranien correspond au positionnement chinois dans cette crise internationale : conserver de bons rapports avec l'Iran, pour ne pas compromettre son approvisionnement énergétique.
Cette invitation spectaculaire vient aussi conforter l'émergence de l'Organisation de coopération de Shanghai sur la scène régionale et internationale. C'est la se