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Les libéraux menacés en Slovaquie

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Ils pourraient payer leurs réformes impopulaires aux législatives samedi.
publié le 17 juin 2006 à 21h28

La Slovaquie, qui était le mauvais élève de l'Europe, flanquée jusqu'en 1998 d'un apprenti dictateur, Vladimir Meciar, souvent comparé au Biélorusse Alexandre Loukachenko, est devenue en huit ans l'enfant chéri des investisseurs. Aujourd'hui membre de l'Union européenne, elle est en passe de devenir, à l'horizon 2010, le premier constructeur mondial d'automobiles par habitant.

Malgré son indéniable succès dans la redynamisation l'économie (+ 6,1 % en 2005), le Premier ministre, Mikulas Dzurinda, qui achève son second mandat, n'est cependant pas certain d'assurer samedi aux législatives la réélection de son équipe libérale. Très coûteuses sur le plan social, ses réformes divisent l'électorat, dont une bonne partie est prête à céder aux sirènes du populisme incarné par Robert Fico (41 ans), qui promet d'annuler la plupart des mesures introduites ces dernières années. Les deux tiers des Slovaques déclarent dans des enquêtes d'opinion avoir souffert des réformes mises en place par le gouvernement Dzurinda. A l'écoute de cette lassitude, le chef de l'opposition de gauche entend notamment supprimer le taux fiscal unique de 19 %, mis en place en 2004, au profit d'une imposition progressive des revenus, d'un double taux de TVA et du rétablissement d'un impôt sur les dividendes.

Le leader de Smer (Direction) prévoit aussi d'annuler la réforme de la santé, qui a mis fin à la gratuité des soins, et celle des retraites, basées sur des fonds de pension privés. Sa campagne agressive lui a v