New Delhi de notre correspondant
Le gouvernement népalais et la rébellion maoïste sont parvenus vendredi à un accord historique visant à mettre fin à la guerre civile qui a fait plus de 13 000 morts ces dix dernières années dans le petit pays himalayen. Cédant à la pression des rebelles, le gouvernement a accepté de dissoudre le Parlement et de créer, d'ici à trois semaines, un gouvernement intérimaire, auquel les maoïstes participeront, afin de préparer la tenue d'élections pour une assemblée constituante. En échange, la guérilla a promis de dissoudre les administrations parallèles qu'elle dirige dans les zones contrôlées de facto par ses combattants.
A huis clos. Chargé d'espoir, l'accord en huit points a été annoncé à l'issue d'une journée d'intenses négociations à huis clos. L'énigmatique chef de la guérilla, Pushpa Kamal Dahal, alias Prachanda («Le Féroce»), qui n'avait pas fait d'apparition publique à Katmandou depuis plus de dix ans, était venu en personne, accompagné de son bras droit, l'idéologue Babburam Bhattarai. Deux heures durant, il s'est entretenu avec le Premier ministre, Girija Prasad Koirala, avant de poursuivre les discussions avec les leaders des sept principaux partis du pays, au pouvoir depuis que le roi Gyanendra a renoncé aux pleins pouvoirs, fin avril, sous la pression de la rue.
Depuis lors, le nouveau gouvernement avait signé un cessez-le-feu avec la guérilla et annulé la quasi-totalité des pouvoirs du monarque. Mais les maoïstes, furieux de se voir