Madrid de notre correspondant
Après la question catalane, le casse-tête basque. Pour le gouvernement Zapatero, le référendum de ce dimanche où le oui est annoncé gagnant permettra aux autorités espagnoles de tourner la page du débat long (il dure depuis deux ans) et houleux qui a accompagné la rédaction du statut d'autonomie de la Catalogne. Mais le Premier ministre socialiste doit désormais s'attaquer à une affaire encore plus coriace : le processus de paix engagé au Pays basque depuis le «cessez-le-feu permanent» déclaré par ETA, le 22 mars. Samedi soir, une marche de milliers d'indépendantistes radicaux dans les rues de Pampelune (en Navarre) a rappelé à Zapatero sa promesse de «débloquer la situation». D'après la presse espagnole, le chef du gouvernement va intervenir d'ici à la fin du mois devant les députés nationaux, pour annoncer formellement le début des négociations avec l'organisation clandestine basque.
Rejet agressif.
Madrid a déjà fait allusion à des mesures pénitentiaires pour les quelque 900 etarras incarcérés. Comme l'avait fait, en septembre 1998, le gouvernement Aznar, José Luis Zapatero devrait accepter le rapprochement de détenus vers des prisons du Pays basque et la mise en liberté conditionnelle de certains membres d'ETA. Il doit cependant compter avec le rejet agressif du Parti populaire (PP) qui, depuis le début de l'année, a pris la tête de trois manifestations à Madrid contre tout dialogue avec ETA. Aux cris d'«Indépendance !» et de «Liberté pour