Les premiers éléments de la force européenne en république démocratique du Congo (RDC) viennent de s'installer à Kinshasa. Une avant-garde de militaires allemands, français et belges prépare l'arrivée, courant juillet, de 800 hommes à Kinshasa, tandis que 1 200 autres soldats seront «prépositionnés» sur une base française au Gabon. Baptisée Eufor-RDC, cette force se veut dissuasive. Déployée pour une période de quatre mois, elle doit soutenir les Casques bleus en cas d'incidents lors des élections du 30 juillet.
Première. A la demande de Paris, l'Allemagne a accepté de commander cette force. Une première. En 2003, la France sous pavillon de l'UE avait déployé une force en Ituri (est de la RDC) pour y stopper les exactions. Cette fois, l'Espagne et la Pologne vont participer à l'opération, tandis que la Suède enverra ses forces spéciales. La France n'en fournira pas moins une bonne moitié de l'effectif.
Tout en maintenant plusieurs bases militaires sur le continent, ainsi que des accords bilatéraux de coopération militaire avec nombre de ses anciennes colonies, elle cherche à associer plus étroitement ses partenaires dans la gestion des crises africaines. En décembre, l'UE a officiellement fait de la stabilité du continent situé sur son flanc sud une priorité stratégique. Mais, dans les faits, Paris a toutes les peines du monde à obtenir de ses alliés qu'ils s'engagent sur le terrain. L'Eufor-RDC compte des absents de taille : les Britanniques.
Depuis 1997, Paris a lancé un