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Libération

Europe et Etats-Unis jouent l'entente cordiale à Vienne

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Par solidarité sur le nucléaire iranien, les contentieux n'ont pas été abordés.
publié le 22 juin 2006 à 21h31

Les relations transatlantiques ont beau s'être beaucoup réchauffées, les Européens n'avaient pas que des choses agréables à dire à George W. Bush, arrivé hier à Vienne pour le sommet annuel UE-Etats-Unis. Mais, solidarité oblige sur le dossier du nucléaire iranien, les assauts d'amabilité ont prévalu sur les sujets de contentieux. Qu'il s'agisse des violations des droits de l'homme sur la base américaine de Guantanamo, du blocage des négociations à l'OMC sur la libéralisation du commerce mondial ou de la question des visas que Washington persiste à réclamer aux citoyens des dix nouveaux Etats membres de l'Union, l'Europe a dû se contenter de quelques belles paroles du président américain.

«Tueurs». «J'aimerais bien fermer Guantanamo», a ainsi assuré Bush, affirmant «comprendre les préoccupations» de ses interlocuteurs. Notamment celles du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour qui l'Occident risque de «perdre son âme» si tous les moyens sont permis dans la guerre contre le terrorisme. Une partie des 460 détenus vont être renvoyés dans leurs pays d'origine, pour y être jugés le cas échéant, a expliqué Bush. Mais d'autres seront jugés par les tribunaux américains, car «il s'agit de tueurs de sang-froid» qui «tueront s'ils sont remis en liberté». Le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel, qui préside l'UE ce semestre, s'est dit satisfait de cette réponse.

Dans la capitale autrichienne en état de siège, où patrouillaient 3 000 policiers et des centaines