São Paulo de notre correspondante
Président du Brésil depuis 2003, Luiz Inacio Lula da Silva a annoncé, samedi, qu'il briguera un second mandat aux élections générales du 1er octobre. Son coéquipier sera à nouveau l'actuel vice-président, José Alencar, un grand patron du textile.
Avec 48 % des intentions de vote, Lula est en tête des sondages et pourrait même l'emporter au premier tour. Son principal adversaire, Geraldo Alckmin, candidat du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB, centre), ne recueille, lui, que 19 % des intentions de vote.
Au grand dam de l'opposition, qui avait jugé inutile de demander l'ouverture d'une procédure de destitution, le leader de la gauche brésilienne a survécu au scandale d'achat de voix et de financement illégal dans lequel est impliquée sa formation, le Parti des travailleurs (PT). Le chef de l'Etat bénéficie du soutien massif des plus démunis, moins sensibles aux «affaires» qu'aux bienfaits de «Bourse famille», une aide financière mensuelle dont bénéficient 9,2 millions de foyers. Et les deux commissions parlementaires qui ont enquêté sur le scandale n'ont rien trouvé contre lui.
La première a confirmé que l'ex-ministre José Dirceu, qui était le bras droit de Lula, achetait les votes de certains députés pour garantir l'approbation des projets de loi soumis au Parlement par son gouvernement, mais elle a estimé que rien ne prouvait que le Président ait fait preuve d'omission, une fois informé de ces pratiques. La seconde a jugé «plausible