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Libération

Attaque de rebelles en Centrafrique

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Un raid contre un camp de la force multinationale, à Gordil, a fait 33 morts selon l'ONU.
publié le 29 juin 2006 à 21h36

Tchad, Darfour et maintenant Centrafrique... Un nouveau front s'est ouvert dans cette partie de l'Afrique qui s'enfonce, mois après mois, dans l'instabilité chronique, faisant craindre un risque de contagion régionale. Lundi, des rebelles non-identifiés ont lancé une attaque, à Gordil, dans le nord-est de la République centrafricaine, contre un camp de la force multinationale de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Fomuc), où sont également cantonnés des soldats de Bangui. Bilan, selon l'ONU : 33 morts, dont 13 soldats centrafricains et 2 soldats tchadiens de la Fomuc. Vingt assaillants ont également été tués dans ces combats. Selon une source diplomatique française, ils portaient des treillis neufs identiques à ceux des rebelles tchadiens soutenus par le Soudan.

Depuis plusieurs mois, le nord-est de la Centrafrique s'est transformé en foyer d'instabilité. Des rebelles tchadiens et des groupes proches de l'ancien président centrafricain, Ange-Félix Patassé, déposé par l'actuel chef de l'Etat, François Bozizé, en 2003, écument cette zone désertique. Mais c'est la première fois que des combats aussi violents s'y déroulent.

Récemment, les forces gouvernementales centrafricaines et la Fomuc se sont déployées à Gordil, dans un secteur où, fin avril, un Antonov en provenance du Soudan aurait, selon les autorités de Bangui, déposé des «hommes en armes». Dans un récent rapport, le groupe d'experts International crisis group se demandait si l'échec d'une offensive