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Libération

Damas en ligne de mire

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L'aviation israélienne a survolé la Syrie, qui donne refuge au chef du Hamas.
publié le 30 juin 2006 à 21h37

Quand l'aviation israélienne a survolé, mercredi à l'aube le palais du président Bachar al-Assad près de Lattaquié (Nord-Ouest), la DCA syrienne s'est réveillée après le passage des quatre avions de combat. Une illustration de la faiblesse d'une armée qui veut éviter toute confrontation, permettant à Israël de démontrer sa force sans le moindre risque. Le même jour, le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Avi Dichter, a même pu évoquer ouvertement l'éventualité d'une frappe visant les chefs du Hamas réfugiés en Syrie. Ce ne serait pas la première fois puisque, en octobre 2003, l'armée de l'air israélienne avait visé un camp du Jihad islamique, à une quinzaine de kilomètres de Damas, après qu'il avait mené une attaque suicide meurtrière sur le territoire de l'Etat hébreu.

Au total, dix organisations palestiniennes se trouvent depuis les années 80 basées à Damas, dont le Hamas et le Jihad islamique. Depuis les fortes pressions américaines sur le régime syrien, elles ont reçu la consigne de se faire discrètes et de fermer leurs permanences. La capitale syrienne n'en est pas moins le refuge de Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du Hamas, qui incarne la ligne «dure» au sein du mouvement palestinien. C'est lui qui est, d'ailleurs, tenu comme le principal responsable de l'enlèvement du caporal Gilad Shalit. Un membre du cabinet de sécurité israélien et ancien ministre de la Défense, Benyamin Ben Eliezer, a lancé sur les ondes de la radio publique des menaces à l'en