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Libération

La gauche mexicaine croit à la victoire

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Andrés Manuel López Obrador est favori pour l'élection présidentielle dimanche.
publié le 1er juillet 2006 à 21h49

Mexico envoyé spécial

«Vamos a ganar !», nous allons gagner. Ils étaient des dizaines de milliers, mercredi soir, à crier leur certitude sur le Zócalo, place principale de Mexico, lors du dernier meeting de campagne d'Andrés Manuel López Obrador. «Amlo» comme l'appellent aussi ses partisans, d'après ses initiales, leur a promis une victoire «historique». Dimanche, il pourrait remporter l'élection présidentielle mexicaine et faire ainsi basculer à gauche le deuxième poids lourd économique du sous-continent latino-américain, après le Brésil de Lula en 2002.

«D'abord les pauvres». Pour cette élection qui se joue à un seul tour, le candidat du PRD (Parti révolutionnaire démocratique) arrive en effet légèrement en tête selon la plupart des sondages, autour de 35 % des voix, devant son principal adversaire, Felipe Calderón, du PAN, le Parti d'action nationale (conservateur) du président sortant Vicente Fox. A une dizaine de points derrière, le troisième homme, Roberto Madrazo, est le candidat du PRI, le Parti révolutionnaire institutionnel, qui a gouverné le Mexique de 1929 à 2000 dans un mélange de populisme autoritaire et de clientélisme. En affirmant que «rien n'a changé» dans le pays malgré l'alternance historique de l'an 2000, Amlo propose une «transformation profonde» : «Le pays ne supporte plus de vivre toujours la même chose.» Son slogan : «Pour le bien de tous. Et d'abord les pauvres», soit près de la moitié de la population, les o