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Libération

Au Mexique, la présidentielle n'a pas (encore) de vainqueur

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Les deux principaux candidats, Felipe Calderón (droite) et Andrés Manuel López Obrador (gauche), ont chacun crié victoire. Tandis que l'Institut fédéral électoral avouait ne pas pouvoir les départager.
La confusion règne au Mexique sur le résultat de la présidentielle disputée dimanche. Deux candidats, l\'homme de gauche Andres Manuel Lopez Obrador (photo) et le conservateur Felipe Calderon revendiquent la victoire tandis que les autorités électorales jugent le résultat bien trop serré pour se prononcer. /Photo prise le 2 juillet 2006/REUTERS/Daniel Aguilar (Manuel Obrador, le candidat de la gauche. PHOTO REUTERS.)
par Jean-Hébert ARMENGAUD
publié le 3 juillet 2006 à 7h00

Le Mexique est entré dans une grave crise politique dimanche soir, quand les deux principaux candidats à l'élection présidentielle, Felipe Calderón (droite) et Andrés Manuel López Obrador (gauche)n se sont en même temps déclarés vainqueurs. La crise pourrait se transformer en un interminable imbroglio juridico-électoral, sans écarter la possibilité d'éventuelles violences.A 23h00 dimanche soir (lundi six heures en France), trois heures après la fermeture des bureaux de vote, Luis Carlos Ugalde, le président de l'Institut fédéral électoral (IFE), arbitre des élections, a annoncé aux Mexicains qu'il n'était tout simplement pas en mesure de donner, comme prévu, le nom du vainqueur. Sur la base du dépouillement d'un échantillon représentatif de quelque 7.000 urnes réparties dans tout le pays, les deux candidats sont au coude à coude, trop proches l'un de l'autre pour pouvoir proclamer un vainqueur avec sécurité.

Le président de l'IFE a immédiatement lancé un appel à «la responsabilité des candidats et des partis politiques» pour qu'ils attendent, à partir de mercredi, le décompte, circonscription après circonscription, de toutes les urnes du pays. «Toute manifestation de victoire devra attendre», a-t-il ajouté. Ce que les deux candidats se sont empressés de ne pas faire.

Andrés Manuel López Obrador, leader du PRD (Parti révolutionnaire démocratique), grand espoir de la gauche mexicaine, s'est immédiatement auto-proclamé vainqueur: «Nous avons gagné, c'est irré