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Libération

Prodi s'attaque aux blocages italiens

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Le décret-loi visant les taxis et les professions libérales est salué jusque dans l'opposition.
publié le 4 juillet 2006 à 21h51

Rome de notre correspondant

Les mesures adoptées ne concernent que les licences des taxis, les ventes de médicaments ou les actes notariés. Mais en décidant, vendredi dernier, de s'attaquer directement à diverses corporations, le gouvernement de Romano Prodi a d'un coup endossé, pour la presse italienne, la veste de «révolutionnaire». Près de trois mois après sa courte victoire aux législatives face à Silvio Berlusconi et alors que son gouvernement de centre gauche s'enlisait dans les conflits internes, Il Professore a surpris par son audace toute la classe politique et l'opinion publique. Préparé en grand secret depuis plusieurs semaines, le décret-loi dégainé par le président du Conseil et son ministre chargé du Développement de l'économie, Pierluigi Bersani, vise à faire sauter toute une série de vieux règlements et protections jugées archaïques.

De l'abolition de l'interdiction de recourir à la publicité pour les professions libérales à l'augmentation du nombre de licences de taxis en passant par l'autorisation de la vente de médicaments (sans ordonnance) dans les supermarchés ou l'abrogation des normes limitant le nombre de boulangers, le cabinet de centre gauche a opté pour une véritable cure concurrentielle destinée «à changer la vie de millions d'Italiens», a expliqué le ministre Bersani.

Bouleversement. Les courtiers en assurances pourront désormais représenter plusieurs compagnies, les avocats n'auront plus de tarif minimal, les clients des banques auron