Gaza envoyé spécial
Par glissements successifs, l'armée israélienne resserre son emprise sur le nord de la bande de Gaza. Des chars ont pris position, hier, dans la zone industrielle d'Eretz alors que le point de passage réservé aux personnalités, aux diplomates et aux journalistes était fermé. Tsahal semble opter en faveur d'une action progressive plutôt que pour un assaut frontal. En fin d'après-midi hier, une roquette palestinienne s'est toutefois abattue en plein centre d'Ashkelon, sans faire de victime.
Cette montée en puissance laisse encore un peu d'espace à des négociations pour la libération du caporal Shalit. Si les déclarations publiques des différents acteurs engagés dans les pourparlers interdisent de croire à un dénouement rapide, les conciliabules se poursuivent. Ainsi, les deux groupes armés ayant participé au raid du 25 juin, au cours duquel le soldat israélien avait été capturé, ont assuré qu'ils ne comptaient pas exécuter leur prisonnier malgré l'expiration d'un ultimatum à Israël qui n'était assorti d'aucune menace précise.
Le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a de nouveau insisté «sur la nécessité de préserver la vie du soldat israélien enlevé et de bien le traiter». Le gouvernement «déploie des efforts auprès des parties arabes et régionales pour trouver une issue satisfaisante à cette affaire», ajoute ce pragmatique du Hamas. «Il existe toujours une chance de surmonter les difficultés et de trouver une issue politique à la cri