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Libération

Miniraout religieux avant le G8 russe

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publié le 5 juillet 2006 à 21h52

Moscou de notre correspondante

Calottes, turbans, kippas, capuchons, toques, ronds, pointus, carrés, roses, noirs ou blancs... Dans les couloirs de l'hôtel Président, au centre de Moscou, depuis lundi et jusqu'à ce mercredi, c'est un formidable sommet de coiffes religieuses que la Russie a réuni pour trois jours, à l'occasion de sa présidence du G8. Soucieuse de donner une dimension «spirituelle» à cette présidence, l'Eglise orthodoxe russe a convié quelque 200 leaders religieux, originaires de plus de 40 pays différents, pour rédiger une déclaration commune qui sera remise aux chefs d'Etat du G8. «Nous ne voulons pas discuter de théologie, mais de tous les problèmes qui agitent l'homme moderne, car il n'existe pas aujourd'hui de mécanisme de dialogue des religions sur ces sujets», a expliqué le métropolite russe Kirill, citant comme exemples des problèmes à débattre le terrorisme, l'écart croissant entre riches et pauvres, la prolifération des armes, les relations entre sexes ou la bioéthique...

Réunis autour d'une même table, le grand rabbin d'Israël Yona Metzger a ainsi pu brandir la photo du soldat israélien enlevé par des groupes armés palestiniens, tandis que l'ayatollah iranien Ali Taskhiri, qui a défendu l'idée de liquider l'Etat d'Israël, expliquait que la cause principale du terrorisme est la pauvreté.

Plus spectaculaire est pourtant la liste des absents à ce sommet : ni le pape (l'Eglise russe, très agacée par le «prosélytisme» catholique, refuse depuis