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Le Mexique a un président conservateur

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Le Mexique est en passe de sortir de la confusion qui avait suivi le scrutin présidentiel. Il aura fallu cinq jours pour recompter les bulletins et donner Felipe Calderòn vainqueur. L'opposition se prépare à déposer un recours.
par J.-H.A. et B.S.
publié le 6 juillet 2006 à 7h00

Cinq jours après le scrutin —cinq jours de polémiques— le Mexique a enfin un nouveau président, le conservateur Felipe Calderón. Hier soir (dans l'après-midi à Mexico), l'arbitre de l'élection, l'Institut fédéral électoral (IFE) s'apprêtait à confirmer officiellement sa victoire sur le fil. L'IFE s'était refusé à annoncer un vainqueur dimanche, quand les  estimations étaient trop serrées pour être fiables. Depuis mercredi matin, l'IFE a vérifié tous les procès-verbaux des 130~000 bureaux de vote mexicain. Hier soir, sur la base de 99,8% des bulletins vérifiés, Felipe Calderón l'emportait avec 35,8% des suffrages exprimés. Contre 35,3% à son rival, le candidat de gauche Andrés Manuel López Obrador, du Parti révolutionnaire démocratique (PRD). Une différence de quelque 200000 voix - sur 42,7 millions de suffrages exprimés -  impossible à «remonter».

Mais la polémique ne fait sans doute que commencer. López Obrador, sans attendre la proclamation officielle de son rival, a annoncé qu'il contesterait les résultats devant le Tribunal fédéral électoral, car il y a eu «beaucoup d'irrégularités». Le leader de la gauche mexicaine - qui voit s'échapper une victoire qu'il espérait tant, pour la première fois dans l'histoire du Mexique - a également convoqué ses partisans à une grande mobilisation, samedi, sur le Zócalo, la place principale de Mexico. «Nous avons gagné», a-t-il affirmé de nouveau. Il demande un nouveau décompte des voix, bulletin par bulletin, ce qui prendrait d