Cinq jours après le scrutin —cinq jours de polémiques— le Mexique a enfin un nouveau président, le conservateur Felipe Calderón. Hier soir (dans l'après-midi à Mexico), l'arbitre de l'élection, l'Institut fédéral électoral (IFE) s'apprêtait à confirmer officiellement sa victoire sur le fil. L'IFE s'était refusé à annoncer un vainqueur dimanche, quand les estimations étaient trop serrées pour être fiables. Depuis mercredi matin, l'IFE a vérifié tous les procès-verbaux des 130~000 bureaux de vote mexicain. Hier soir, sur la base de 99,8% des bulletins vérifiés, Felipe Calderón l'emportait avec 35,8% des suffrages exprimés. Contre 35,3% à son rival, le candidat de gauche Andrés Manuel López Obrador, du Parti révolutionnaire démocratique (PRD). Une différence de quelque 200000 voix - sur 42,7 millions de suffrages exprimés - impossible à «remonter».
Mais la polémique ne fait sans doute que commencer. López Obrador, sans attendre la proclamation officielle de son rival, a annoncé qu'il contesterait les résultats devant le Tribunal fédéral électoral, car il y a eu «beaucoup d'irrégularités». Le leader de la gauche mexicaine - qui voit s'échapper une victoire qu'il espérait tant, pour la première fois dans l'histoire du Mexique - a également convoqué ses partisans à une grande mobilisation, samedi, sur le Zócalo, la place principale de Mexico. «Nous avons gagné», a-t-il affirmé de nouveau. Il demande un nouveau décompte des voix, bulletin par bulletin, ce qui prendrait d
Le Mexique a un président conservateur
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par J.-H.A. et B.S.
publié le 6 juillet 2006 à 7h00
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