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Libération

UE : mal de Smer socialiste

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Le parti du nouveau Premier ministre slovaque s'étant allié avec les populistes, les députés du groupe européen (PSE) demandent son exclusion.
publié le 6 juillet 2006 à 21h53

Strasbourg (UE) envoyé spécial

Le nouveau Premier ministre slovaque, le social-démocrate Robert Fico, a tenté de justifier, hier, auprès du groupe socialiste du Parlement européen, l'accord de coalition qu'il a conclu avec les populistes du HZDS (Mouvement pour une Slovaquie démocratique) de l'ex-Premier ministre Vladimir Meciar, et l'extrême droite ultranationaliste du SNS (Parti national slovaque), dirigé par Jan Slota. Ces trois partis sont unis par la même rhétorique «antilibérale» et leur volonté de remettre en cause nombre des réformes du gouvernement de droite sortant. Fico a échoué : son parti, le Smer, devrait être «suspendu» du Parti socialiste européen (PSE), comme l'ont réclamé, à l'unanimité, les eurodéputés du groupe.

En pleurs. Tout a commencé mardi soir, lors de la réunion des 201 eurodéputés socialistes qui se sont retrouvés en marge de la session plénière du Parlement à Strasbourg. La séance a été particulièrement houleuse, les socialistes, en particulier belges et français, se déchaînant contre cet accord de coalition. «Quand on couche avec le diable, on se retrouve en enfer», a clamé la Française Martine Roure. «Il vaut mieux perdre dans l'honneur que gagner dans le déshonneur», a renchéri Yannick Vaugrenard. A la sortie de la réunion, vers 20 heures, les trois députés slovaques du groupe, Monika Benova, Milos Koterec et Vladimir Manka étaient littéralement en pleurs : «Ils sont contre cette coalition», s'est désolé Martin Schulz, le p