Londres correspondance
La capitale britannique a fait une pause vendredi. Elle a arrêté son train d'enfer, le temps du recueillement. Il y a un an et un jour, Londres avaient déjà été stoppé. De force. Ce matin du 7 juillet 2005, quatre poseurs de bombes s'étaient fait exploser dans trois rames de métro et un bus à l'heure de pointe, tuant 52 personnes et en blessant 700 autres. Plus qu'à un sentiment de vengeance, c'est bien aux victimes que pensaient hier les Londoniens, observant deux minutes de silence à midi.
Alerte. Les leaders politiques ont tenté de refléter cet état d'esprit. Tony Blair a parlé d'une occasion «pour toute la nation de se rassembler». Le maire de Londres, Ken Livingstone, a vanté la détermination et la diversité de sa ville : «Pour ces fanatiques bornés, il était intolérable que des Londoniens de toutes religions, races et sexes vivent [...] dans une paix grandissante, dans la bonne humeur et de façon généreuse.»
Une détermination qui a été encore mise à l'épreuve le 6 juillet : le «plus improbable des poseurs de bombes», Shehzad Tanweer, a délivré un message posthume sous la forme d'une vidéo estampillée Al-Qaeda et diffusée jeudi sur la chaîne Al-Jazeera. Ce garçon du Yorkshire, dans le nord de l'Angleterre, y dit, avec un troublant accent de la région, que les attaques vont continuer «jusqu'à ce que [la Grande-Bretagne retire ses] forces d'Afghanistan et d'Irak».
Le niveau d'alerte terroriste est en tous cas maximum en Grand