New York envoyé spécial
Finalement, les Etats-Unis respecteront les conventions de Genève sur les prisonniers de guerre. Hier, la Maison Blanche a annoncé ce retournement brutal de politique, quelques jours après avoir été durement critiquée par la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays, pour son traitement des détenus à Guantanamo.
Clauses. Exit les «combattants illégaux», aberration juridique inventée en 2002 par George W. Bush qui permettait de garder indéfiniment sans jugement, ni droits minimaux, des membres présumés d'Al-Qaeda et autres terroristes suspectés Selon le porte-parole de la Maison Blanche, cette décision s'applique à toutes les bases américaines dans le monde, donc à Guantanamo. L'article 3 de la convention de Genève interdit «les traitements inhumains et dégradants» etexigequeles jugements soient assortis «des garanties judiciaires reconnues comme indispensables par les peuples civilisés». Autant de clauses qui pourraient marquer la fin de nombreux abus à Guantanamo : nourrir de force les grévistes de la faim, humilier sexuellement les détenus ou les harceler avec des chiens.
«C'est un pas positif, mais c'est le minimum», juge Gerald Staberock de la Commission internationale des juristes, une ONG défendant le droit international. «Il faut maintenant qu'une cour indépendante décide du statut des détenus. Si ce sont des prisonniers de guerre et que la guerre d'Afghanistan est finie, ils doivent être libérés. S'ils ne le s