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Libération

Le Hamas et Israël négocient en coulisse

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Olmert dément mais les contacts se multiplient en Syrie comme à Gaza pour sortir de la crise.
publié le 12 juillet 2006 à 21h56

Gaza envoyé spécial

Le Premier ministre israélien le jure sur tous les tons : «Je ne négocierai pas avec le Hamas, je ne négocie pas avec le Hamas et n'ai jamais négocié avec le Hamas.» Ehud Olmert l'a encore assuré lors d'une rencontre avec la presse internationale, lundi. Le mouvement de la résistance islamiste «n'est pas un partenaire légitime». Pas plus que le gouvernement palestinien qu'il dirige. Les responsables politiques en Israël répètent eux aussi avec aplomb qu'il reste hors de question de relâcher le moindre détenu pour obtenir la libération du caporal Gilad Shalit, capturé il y a plus de deux semaines. L'offensive se poursuit à Gaza «sans limites de temps». L'aviation pourrait même intensifier ses frappes. Pourtant, loin du champ de bataille, les conciliabules se poursuivent sans relâche.

Médiation turque. Deux envoyés du président Mahmoud Abbas ont engagé hier des pourparlers avec la direction du Hamas en exil en Syrie. Taysir Khaled, membre du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) et Abdallah Hourani, proche du Fatah, ont rencontré Khaled Mechal à Damas. Le chef du bureau politique du Hamas aurait aussi reçu un émissaire turc, Ahmed Davutoglu, dépêché par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. La médiation de la Turquie, proche alliée d'Israël malgré un gouvernement islamiste, semble désormais doubler les efforts déployés par l'Egypte depuis le début de la crise. Benjamin Ben Elizer, ministre israélien des Infrastructur