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Libération

Trains d'enfer à Bombay

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publié le 12 juillet 2006 à 21h57

New Delhi de notre correspondant

Au moins 163 personnes ont été tuées et plus de 460 autres blessées, hier, dans la pire série d'attentats perpétrée en Inde depuis des années. En moins d'une demi-heure, sept bombes ont explosé les unes après les autres dans les transports ferroviaires de Bombay, en pleine heure de pointe. Deux visaient des gares, les cinq autres des trains reliant le centre-ville aux banlieues nord ­ un trajet qu'empruntent quotidiennement plus de 6 millions de passagers dans cette mégapole totalement congestionnée. Bien que cette série d'attentats meurtriers n'ait pas été revendiquée, tous les regards se tournaient déjà, hier soir, vers les mouvements séparatistes du Cachemire, a priori les seuls capables d'organiser un tel carnage sur le territoire indien. Un bain de sang dont le bilan pourrait encore s'alourdir, de nombreux blessés étant apparemment dans un état grave.

Panique. Alors que le pays était encore sous le choc, hier soir, les chaînes de télévision locales repassaient en boucle les images d'horreur et de panique. Wagons éventrés, corps ensanglantés, et blessés attendant des secours dans les différentes gares, le visage en sang. «Nous avons entendu une grosse explosion dans un des wagons. Nous avons vu des gens avec des membres arrachés et d'autres avec de graves blessures», a raconté dans un wagon maculé de sang un témoin à une chaîne de télévision indienne. Malgré la panique, ce sont dans la plupart des cas des civils qui ont évacué des bl