Mumbai (Bombay) envoyé spécial
Au lendemain de la série d'attentats qui a endeuillé la capitale économique indienne, mardi soir, lorsque sept bombes ont explosé dans des trains bondés, la ville semblait déjà être revenue à la normale, hier, foisonnant d'activité, comme si de rien n'était. Les transports ferroviaires ont été rétablis dès les premières heures de la matinée. La plupart des habitants n'ont pas hésité à reprendre le train, quelques heures seulement après le carnage, dont le bilan s'élève désormais à au moins 200 morts et 714 blessés. «C'est la preuve vivante de notre dédain pour le terrorisme, a souligné le Premier ministre, Manmohan Singh, dans une allocution à la nation. Personne ne peut mettre l'Inde à genoux [...]. Nous gagnerons cette guerre contre la terreur.»
Pagaille. «Il y a un peu moins de monde que d'habitude, car hier soir beaucoup de gens sont rentrés très tard en raison de la pagaille qu'ont provoquée les attentats dans les transports, confiait un chauffeur de train dans la gare de Matunga. Vingt-quatre heures plus tôt, celle-ci était le théâtre d'un véritable bain de sang. Ce matin, les passagers avaient un peu peur, mais maintenant, tout est normal, c'est une journée comme les autres.» «Pourquoi avoir peur ?, interrogeait pour sa part une jeune femme assise sur le quai. De toute façon, on ne peut pas prévoir ce genre de drame, alors autant ne pas s'inquiéter.»«Je fais ce trajet tous les jou