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Libération

Les condamnations de la violence sans écho au Proche-Orient

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L'armée israélienne poursuit ses bombardements au Liban, tandis que le Hezbollah pilonne le nord d'Israël • Un responsable militaire israélien a prévenu que l'opération «durera longtemps» • L'Europe juge démesurée la riposte de l'Etat hébre
Une roquette tirée par le Hezbollah et tombée sur une route dans le nord d\'Israël. Les localités frontalières de Galilée subissent un pilonnage en règle du Hezbollah, dont les tirs de roquettes ont fait un mort et plus de quarante blessés, une situation d\'insécurité que les civils de la région n\'avaient plus connue depuis dix ans. /Photo prise le 13 juillet 2006/REUTERS/Haim Azoulay (Sur une route dans le nord d'Israël, après l'explosion d'une roquette du Hezbollah. PHOTO REUTERS)
par L.B., (avec AFP, Reuters)
publié le 13 juillet 2006 à 7h00

Intensifiant sa riposte à la capture de deux soldats israéliens et à l'offensive du Hezbollah au sud Liban, l'armée israélienne a bombardé jeudi l'aéroport de Beyrouth ainsi que plusieurs villages frontaliers. Selon l'agence Reuters, ces attaques ont provoqué la mort de 52 civils libanais, dont plus de 15 enfants tandis que le pilonnage permanent du Hezbollah sur les localités frontalières de Galilée a causé la mort de deux civils israéliens et fait plus d'une quarantaine de blessés.

Après 24 heures de bombardements mutuels, la tension est à son comble et l'appel «cessez-le-feu global»lancé par le gouvernement libanais ne semble pas trouver écho dans la région. La branche armée du Hezbollah a menacé jeudi de bombarder la ville israélienne de Haïfa, troisième ville d'Israël, si Tsahal attaquait Beyrouth, la capitale. L'armée israélienne a conseillé au Liban de faire évacuer par les civils la banlieue sud de Beyrouth, un des bastions du mouvement chiite libanais.

«Rien (au Liban) n'est à l'abri »
De son côté, l'armée israélienne prépare l'opinion internationale et intérieure a une opération de longue durée sur le territoire libanais. «Il ne faut pas voir cela comme une question de jours. Cela va durer longtemps», a prévenu le général Amir Eshel, chef d'état-major adjoint de l'armée de l'air israélienne. Le chef d'état-major israélien, le général Dan Haloutz, a renchéri: «Rien (au Liban) n'est à l'abri (…) Ces opérations, surtout les bombardem