Retour à la case du Conseil de sécurité de l'ONU. Réunis hier à Paris, les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents de l'instance onusienne, plus celui de l'Allemagne, ont décidé «d'oeuvrer en vue d'une résolution» des Nations unies visant à contraindre l'Iran à suspendre son programme nucléaire. Dans une déclaration prononcée à l'issue de la réunion, le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, a évoqué l'article 41 du chapitre 7 de la charte des Nations unies. Cet article prévoit des mesures n'impliquant pas l'emploi de la force armée, mais ouvrant la voie à des sanctions économiques et diplomatiques.
Rallier. Face aux atermoiements de l'Iran, la Russie et la Chine pays plus conciliants à l'égard de Téhéran se sont donc ralliées à un durcissement prôné par les Américains et les Européens, qui veulent empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique.
Avant d'en arriver là, les six auront tout tenté. Comme l'a rappelé Douste-Blazy, exprimant la «profonde déception» générale, les négociateurs avaient tendu une perche, début juin, à l'Iran. En échange «d'offres de coopération dans les domaines politique, économique et nucléaire», Téhéran devait suspendre son programme nucléaire. Mais après cinq semaines de discussions infructueuses, il a fallu se résigner à repasser par le Conseil de sécurité, sous peine de perdre toute crédibilité. «Les Iraniens n'ont donné absolument aucune indication sur leur disposition à discuter