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Libération

Bush-Poutine, les anciens frères ennemis à demi amis

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publié le 14 juillet 2006 à 21h58

Moscou de notre correspondante

«Où y a-t-il le plus de démocratie, chez vous ou chez nous ?» C'est un Vladimir Poutine très remonté qui doit accueillir aujourd'hui George Bush à Saint-Pétersbourg, en prélude à un sommet du G8 ce week-end. Dans une série d'interviews récentes, notamment à la chaîne américaine NBC, le président russe a affirmé pêle-mêle que lui-même a été élu au suffrage universel direct, alors que le président américain procède du suffrage indirect, que les Etats-Unis sont «responsables» pour la mort des diplomates russes récemment enlevés et assassinés en Irak, mais que George Bush est malgré tout «un ami». Les critiques de l'Occident, et notamment des Etats-Unis, sur les reculs de la démocratie russe sont un «reste de la pensée de la guerre froide» et visent à «nuire» à la Russie, a encore assené Poutine. En mai, il avait aussi décrit les Etats-Unis comme un «camarade loup [qui] mange et n'écoute personne». Du tac au tac, George Bush n'en a pas moins répété hier qu'il parlera à Poutine de l'importance de la démocratie et sera «ferme» sur le sujet.

Soutien sur l'Iran. «La relation russo-américaine est difficile et s'est détériorée cette année, observe Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue de référence Russia in Global Affairs. Mais une opposition fondamentale comme du temps de la guerre froide n'est plus possible, car Russie et Etats-Unis sont aujourd'hui tous deux confrontés au Sud. A