SAINT PETERSBOURG, Russie (Reuters) - L'embrasement israélo-libanais a bouleversé l'agenda diplomatique des grandes puissances mais les dirigeants du G8 réunis auront du mal à parvenir à une position commune sur la question.
Depuis l'enlèvement, mercredi, de deux soldats israéliens par des miliciens du Hezbollah, l'armée israélienne bombarde quotidiennement le Liban et le bilan ne cesse de s'alourdir côté libanais, contraignant les dirigeants des pays les plus industrialisés de la planète à débattre d'un sujet susceptible d'étaler leurs divisions.
"Il s'agit d'une situation très grave et nul ne peut prétendre le contraire. Il s'agit d'une situation que nous devons calmer et nous devons le faire rapidement", a dit un porte-parole du Premier ministre britannique, Tony Blair.
George Bush a demandé aux Israéliens d'éviter autant que faire se peut les "dommages collatéraux". Mais il n'est pas question pour le président de l'hyperpuissance américaine de réclamer la fin de l'offensive israélienne, que ses partenaires français du G8 et l'Union européenne jugent eux "disproportionnée".
Samedi matin, à l'issue d'un sommet bilatéral avec Vladimir Poutine, Bush a imputé au Hezbollah la responsabilité de l'embrasement.
"La meilleure façon de mettre un terme à la violence, c'est que le Hezbollah dépose ses armes et cesse ses agressions. Et par conséquent je demande à la Syrie d'exercer son influence sur le Hezbollah", a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec son hôte russe.
Pouti