Menu
Libération

Les bourreaux de Srebrenica face au TPI

Article réservé aux abonnés
Sept Serbes de Bosnie sont jugés pour leur participation au plus grand massacre de civils en Europe depuis 1945.
publié le 15 juillet 2006 à 21h59

Dans le box, il y a sept accusés, hauts responsables de la police et de l'armée serbes bosniaques. C'est le premier grand procès collectif pour le massacre de quelque 8 000 hommes désarmés à Srebrenica, enclave musulmane du nord de la Bosnie, conquise en juillet 1995 par les forces du général Ratko Mladic. Inculpés de génocide par le TPIY (Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de La Haye), l'ex-chef militaire des Serbes de Bosnie et leur ex-chef politique, Radovan Karadzic, sont toujours en fuite.

Génocide. A La Haye, la cour a commencé, vendredi, ce nouveau procès sur ce qui fut le plus grand massacre de civils désarmés commis en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Six accusés ont déjà été condamnés à La Haye dans divers procès pour ce crime, considéré comme un «génocide» par les juges du TPIY. Le général Radislav Krstic, commandant du corps de la Drina, a écopé de 35 ans d'emprisonnement, la peine définitive la plus lourde prononcée jusqu'ici par cette cour, créée en 1993 par le Conseil de sécurité pour juger les auteurs des atrocités les plus graves commises dans les conflits qui ont ravagé l'ex-Yougoslavie.

«Plus tôt cette semaine, j'étais à Potocari (près de Srebrenica, ndlr) pour marquer le onzième anniversaire des atrocités de Srebrenica. J'y étais auprès de milliers de personnes en deuil, essentiellement des femmes», a lancé la procureure Carla Del Ponte en ouvrant le procès. Elle a été aussitôt interrompue par les obj