New York envoyé spécial
Le Conseil de sécurité a finalement adopté, samedi, une tiède résolution imposant des sanctions limitées à la Corée du Nord et demandant au «royaume ermite» de suspendre son programme de missiles balistiques qui a déclenché la crise actuelle. Pour que ce texte soit adopté à l'unanimité des quinze membres du Conseil, Chine incluse, les Japonais et les Occidentaux ont dû accepter, après dix jours de négociations, une version largement amendée des projets initiaux, beaucoup plus martiaux.
L'ONU interdit d'exporter et d'importer technologie ou matériel qui pourraient servir à la fabrication de missiles. Mais la résolution ne mentionne pas le chapitre VII, nom de code à l'ONU pour un possible recours à la force si la Corée du Nord ne suivait pas ces recommandations .
Pyongyang a aussitôt rejeté cette résolution, quarante-cinq minutes après son adoption, un record selon l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, John Bolton. L'administration Bush s'est néanmoins félicitée de cette victoire limitée sur le front coréen. Condoleezza Rice, la secrétaire d'Etat, a estimé que «la Corée n'aurait pas d'autre choix que de retourner à la table des négociations et de dénucléariser la péninsule». Elle s'est aussi félicitée de l'attitude «responsable» de la Chine, marraine de Pyongyang et principal obstacle à une résolution musclée.
Cible potentielle des missiles coréens, le Japon s'est également dit satisfait de ce texte, bien qu'il soit en deçà de son projet de r