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Libération

Poutine digère mal son G8

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publié le 17 juillet 2006 à 21h59

Saint-Pétersbourg envoyée spéciale

Ni le grand air de la Baltique ni les mousses de langoustes et autres sorbets à l'estragon servis par Vladimir Poutine à ses hôtes du G8 n'ont suffi à donner ce week-end la moindre impression d'harmonie entre les huit grandes puissances autodésignées de la planète. Le premier sommet des huit grands sous présidence russe, à l'occasion duquel Vladimir Poutine voulait faire une démonstration de la grandeur retrouvée de la Russie, a été court-circuité par la guerre au Proche-Orient (lire en pages Evénement) et de fortes divergences sur toutes les questions d'actualité.

«Chèrement». D'entrée, Vladimir Poutine et George W. Bush ont dû annoncer, samedi, qu'ils n'avaient pas réussi à boucler l'accord sur l'entrée de la Russie dans l'OMC (Organisation mondiale du commerce), qu'ils avaient donné comme presque acquis les jours précédents et qui aurait dû donner de l'élan à ce sommet. La Russie veut vérifier la façon dont les Etats-Unis congèlent la viande de porc et de boeuf avant d'ouvrir plus largement son marché aux importations américaines, a expliqué le ministre russe du Commerce. Explication particulièrement légère, qui laisse penser que le blocage relève plutôt d'un manque de volonté politique des deux côtés. «Nous sommes de rudes négociateurs», a reconnu Bush, expliquant qu'il devait conclure un accord acceptable pour le Congrès américain. Les négociations reprendront après ce G8, a assuré la partie russe, qui escompte un accord d'ici à o