Tbilissi correspondance
Bis repetita. Pour la deuxième fois depuis le début de l'année, le Parlement géorgien a voté hier, à l'unanimité, une résolution réclamant le départ des forces de paix russes stationnées dans les régions séparatistes de Géorgie. Cette fois, l'Abkhazie est concernée, en plus de l'Ossétie-du-Sud. Cet acte, annoncé depuis plusieurs mois, pourrait faire monter la tension entre Tbilissi et Moscou, qui s'accusent mutuellement de chercher l'escalade. La semaine dernière, Tsinkhvali, la capitale de la «république» autoproclamée d'Ossétie-du-Sud, a été frappée par deux attentats, faisant trois morts, dont le responsable ossète de la sécurité. Le vice-ministre des Affaires étrangères Merab Antadze a mis en cause Moscou pour ses «provocations» visant à une «intervention militaire», alors que la diplomatie russe évoquait la préparation d'une offensive géorgienne sur Tskhinvali.
Après le vote, Tbilissi s'est efforcée de calmer le jeu. Aucun délai n'a été fixé à l'exécutif pour mettre un terme au mandat aux contingents russes (3 000 soldats), qui se trouvent en Abkhazie et en Ossétie-du-Sud depuis le cessez-le-feu avec Tbilissi, signé au début des années 90. De son côté, le président Mikhaïl Saakachvili a assuré qu'une «décision finale sur ce problème [ne serait prise] qu'après [son] arrivée à Moscou», où il rencontre Vladimir Poutine à la fin de la semaine. Le président russe avait déjà appelé à la «normalisation des relations» avec la Gé