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Le Liban a besoin de corridors humanitaires

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Roquettes du Hezbollah et raids aériens de l'armée israéliennes se poursuivent dimanche • A Beyrouth, un haut responsable de l'ONU horrifié par les dévastations dans un quartier de la ville parle de «violation du droit humanitaire» • Les discus
Jan Egeland (au centre), secrétaire général adjoint de l\'Onu aux Affaires humanitaires, a estimé en visitant le quartier beyrouthin dévasté de Haret Hreik, où se trouvait le QG du Hezbollah, que son bombardement par l\'armée israélienne était une violation du droit humanitaire. /Photo prise le 23 juillet 2006/REUTERS/Yannis Behrakis (REUTERS)
par Denis Delbecq (avec AFP, REUTERS)
publié le 23 juillet 2006 à 7h00

Triste routine au Proche-Orient. Ce matin, deux civils ont été tués et cinq grièvement blessés par l’explosion de deux roquettes à Haïfa, tirées par le Hezbollah depuis le sud-Liban. Trois autres n’ont pas fait de victimes. Les explosions sont survenus alors que le ministre français des affaires étrangères se trouvait dans la ville portuaire israélienne. Dans la matinée, les sirènes d’alerte ont été actionnées dans la ville de Zichron, à 60 kilomètres du Liban, sans qu’on sache si des roquettes se sont abattues. En Israël, 37 personnes ont été tuées depuis le début de la crise le 12 juillet, dont 17 civils.

L’armée israélienne continue également ses actions contre le Hezbollah. Tsahal occupe depuis samedi soir le village libanais de Maroun. Un point stratégique qui contrôle les abords des régions de Nabatiyé et Tyr. Samedi, des frappes aériennes ont détruit des relais de télévision, de radio et de téléphonie mobile. Dimanche des raids aériens ont visé Beyrouth et plusieurs points dans la zone de la Bekaa, tuant au moins trois personnes, selon des sources libanaises

Dans le sud du Liban, les évacuations se poursuivent. Une centaine de personnes, dont une majorité de non-libanais, ont été exfiltrés vers Beyrouth, sous escorte militaire française. Elles étaient rassemblées dans un lycée proche de Nabatyié. Six bus sont protégés par quatre voitures et des commandos de marine. D'autres véhicules privés se sont joints à la colonne pour profiter de la protection française. Selon l'ON