(avec AFP, Reuters)
Pour la première fois depuis le début de l'offensive israélienne il y a treize jours, Condoleezza Rice a appelé hier à un cessez-le-feu «durable» et «viable» au Liban. La secrétaire d'Etat américaine était en route pour Beyrouth, où elle a effectué une visite surprise de quelques heures. Au même moment, à Londres, Tony Blair laissait entendre qu'un plan pourrait être annoncé «dans les prochains jours» pour parvenir au Liban «à une cessation des hostilités». Le Premier ministre britannique venait de recevoir son homologue irakien Nouri al-Maliki, qui avait exprimé son impatience face à l'inaction de Londres et Washington. Si, sur le terrain, les bombardements israéliens et les tirs de roquettes du Hezbollah continuent de s'abattre sur les civils, les principaux alliés d'Israël ont donc changé de ton, laissant entrevoir la possibilité d'une issue diplomatique au conflit.
A Beyrouth, où elle est arrivée en hélicoptère depuis Larnaca à Chypre, Condoleezza Rice a rencontré le Premier ministre Fouad Siniora et Nabih Berri, président du Parlement libanais (lire ci-contre). «Merci pour votre courage et votre fermeté», a-t-elle déclaré au premier, qui plaide jour après jour en faveur d'une trêve immédiate. Rien n'a filtré de leur entretien plus long que prévu. A Nabih Berri, chef du mouvement chiite Amal, la responsable américaine a tenu un langage ferme, prévenant que «la situation à la frontière ne saurait revenir à ce qu'el