Nabih Berri est le président du Parlement libanais et le leader d'Amal, l'autre parti chiite, principal allié du Hezbollah dans le pays. Hier, il a rencontré Condoleezza Rice, et il s'était entretenu vendredi avec Philippe Douste-Blazy.
Est-il vrai que vous servez d'intermédiaire entre le Hezbollah et les autres acteurs, nationaux et internationaux ?
Je rencontre des envoyés arabes et étrangers, et je leur explique quelle est la réalité ici : qu'Israël n'est pas en train de chercher à libérer les deux soldats, ni de combattre le Hezbollah, mais de détruire le Liban et sa civilisation. Les Européens disent toujours qu'ils vont appuyer le gouvernement libanais, mais il faut qu'il y ait un pays pour appuyer ce gouvernement. Nous sommes en danger. Ce n'est pas le Hezbollah qui est en danger. La résistance s'en sort très bien. Avec le Hezbollah, je ne suis pas un intermédiaire, nous faisons partie du même camp, mais je discute avec ses responsables des sujets qui sont prioritaires aujourd'hui : un cessez-le-feu immédiat et des négociations pour un échange de prisonniers.
Qu'avez-vous obtenu jusqu'à présent ?
Le Hezbollah est prêt à un cessez-le-feu immédiat et sans conditions. En ce qui concerne l'échange de prisonniers, il est d'accord avec le fait que les négociations se fassent à travers le gouvernement libanais. A ce moment-là, nous ferons peut-être appel à de tierces parties. Maintenant, sur le déploiement d'une force internationale dans la zone frontalière, le nombre de détenus