Tyr envoyé spécial
Hier en fin de journée, un poste de la Finul la force d'interposition onusienne à Khiam, au Sud-Liban, a été touché de plein fouet lors d'un raid israélien. Selon des sources libanaises, confirmées à New York, il y aurait quatre victimes parmi les observateurs de l'ONU. Un drame qui résume le bourbier dans lequel l'organisation est empêtrée dans le sud du pays. A l'inverse, lorsque le poste d'observation des Nations unies à Maroun al-Ras a essuyé, dimanche, un tir de roquettes du Hezbollah, qui a fait un blessé grave, l'officier victime n'a dû sa survie qu'à l'intervention des soldats israéliens, qui l'ont évacué vers Haïfa. Coincé dans son QG de Naqoura, à une quinzaine de kilomètres, le commandement de la Finul n'a rien pu faire d'autre que suivre les événements par radio. Comme lors de la quinzaine d'autres incidents survenus depuis le 12 juillet sur une quinzaine de ses 41 postes d'observation frontaliers visés pour la plupart par des tirs de l'Etat hébreu.
«Garanties de sécurité». Impossible, avec un tel passif, de croire aux capacités futures d'interposition de l'ONU dans ce territoire piégé. «Nous sommes comme les civils libanais. Coincés dans notre camp», reconnaît l'actuel commandant de la Finul, le général français Alain Pellegrini, joint au téléphone depuis Tyr. Un aveu d'impuissance pour les 2 000 Casques bleus (essentiellement indiens et ghanéens), toujours sur place après l'évacuation des familles et du personnel civil la semaine de