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Libération

Israël se débat dans sa stratégie

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publié le 28 juillet 2006 à 22h06

Jérusalem de notre correspondant

La mort d'un soldat, en Israël, n'est jamais une péripétie. La perte de 9 combattants d'une unité d'élite, dont 3 officiers, en une seule journée, prend des allures de tragédie nationale. Le lourd bilan des accrochages de mercredi, après une semaine de bataille contre les miliciens du Hezbollah au Sud-Liban, a ouvert, hier, une esquisse de débat sur la pertinence de la stratégie en oeuvre dans cette guerre. Dans la presse israélienne, plusieurs commentateurs regrettent que l'état-major de l'armée n'ait pas engagé suffisamment de troupes au sol pour submerger les francs-tireurs de la Résistance islamique. D'autres analystes, dont certains officiers, reprochent au gouvernement de faire payer aux conscrits le prix d'une stratégie élaborée avec le souci de neutraliser les critiques de la communauté internationale. Les derniers sondages indiquent, toutefois, que 82 % des Israéliens soutiennent les choix militaires de l'équipe dirigeante. «Nous finirons par vaincre, mais il ne faut pas se leurrer, prévient Benjamin Ben Eliezer, le ministre des Infrastructures. Nous sommes engagés dans une bataille épuisante et de longue haleine.» Hier soir, le chef d'état-majorisraélien, le général Dan Haloutz, a assuré que «les dommages infligés au Hezbollah, au niveau stratégique», étaient «énormes».

Intensification. Le mutisme du Conseil de sécurité des Nations unies, faisant suite à l'absence d'appel à un cessez-le-feu immédiat lors de