Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est déclaré hier «profondément choqué et bouleversé» par «les tirs» israéliens sur un poste de l'ONU au Sud-Liban, qui ont fait quatre morts mardi, dans une déclaration très édulcorée qui ne comporte pas le mot «condamnation».
D'intenses combats continuaient hier au Sud-Liban. Selon la Finul, la force onusienne, des unités israéliennes sont déployées dans les régions de Maroun al-Ras, Bint Jbeil et Yaroun. Au moins dix civils ont été tués dans les bombardements.
L'officier canadien porté disparu dans l'attaque du poste de l'ONU, mardi, avait raconté dans un courriel que les bombes tombaient très près, mais que «cela n'[était] pas dû à un ciblage délibéré, mais à une nécessité tactique».
Israël a mal interprété les conclusions de la conférence de Rome de mercredi, a dit hier Romano Prodi : ce n'est pas parce qu'elle n'est pas parvenue à demander un cessez-le-feu qu'elle l'autorise à poursuivre les hostilités.
Quatre Palestiniens ont été tués hier par des obus israéliens dans l'est de la ville de Gaza. Un autre a été tué près de Jérusalem par deux gardes frontières israéliens sur qui il avait tiré.
La France a soumis au Conseil de sécurité un «mémorandum» sur une «sortie de crise», qui prévoit la création d'une «zone tampon» à la frontière israélo-libanaise.
Les familles des trois soldats israéliens capturés par le Hezbollah et le Hamas sont arrivées à Paris, à l'invitation de l'organisation juive française