Kinshasa de notre correspondante
Jusqu'en mai, personne ou presque en république démocratique du Congo (RDC) n'avait entendu parler d'Oscar Kashala, un des 33 candidats à la présidentielle de dimanche, si ce n'est en qualité de représentant des «Congolais de l'extérieur». Cancérologue, professeur de médecine à Harvard (Etats-Unis), il a accédé à la célébrité grâce à l'«affaire des mercenaires», 32 hommes accusés de fomenter un coup d'Etat et expulsés. Kashala a été longuement interrogé par les services de sécurité sur ses présumés liens avec ces «mercenaires», avant d'être relâché. Ses ennuis ne faisaient que commencer. Son avion privé a été interdit de déplacement sur le territoire, et il a gagné dans la presse le surnom de «candidat le plus persécuté». Du coup, nombre de Congolais, en particulier à Kinshasa, se sont interrogés sur cet homme affable, visiblement riche, qui se paie le luxe d'affoler le pouvoir.
Agé de 51 ans, Oscar Kashala préside l'Urec (Union pour la reconstruction du Congo), parti fondé il y a un an afin de «promouvoir l'accès au pouvoir au Congo de gens nouveaux et compétents». En clair : mettre à la porte «les voleurs» au pouvoir. Pour y parvenir, l'Urec présente un plan d'inspiration sociale-libérale qui tranche avec les appels à «l'amour du Congo» qui font office de programme pour tant d'autres candidats. Pragmatique, sérieux, Oscar Kashala séduit élites, cadres et catholiques, extrêmement influents en RDC.
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