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Libération

Blair tente de bousculer Bush

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A Washington, ils ont évoqué l'envoi d'une force internationale.
par Baptiste ABOULIAN
publié le 29 juillet 2006 à 22h06

Londres correspondance

Très critiqué en Grande-Bretagne pour ses positions «pro-israéliennes» sur le conflit au Liban et son «alignement» sur la diplomatie américaine, Tony Blair a tenté, vendredi, à Washington, de convaincre George Bush de «passer à la vitesse supérieure», selon un conseiller du Premier ministre britannique, afin de parvenir à un arrêt des combats.

«Acceptable». A l'issue d'une entrevue d'une heure à la Maison Blanche, les deux hommes ont mentionné la tenue d'une réunion, dès lundi, au siège des Nations unies à New York destinée à accélérer le déploiement d'une force internationale au Sud-Liban, mais à des fins humanitaires. Bush a également annoncé l'envoi de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice dans la région, dès ce samedi, afin de préparer une résolution «acceptable». Ce texte pourrait être soumis au Conseil de sécurité «la semaine prochaine», a précisé Bush.

En revanche, Tony Blair, si cela a jamais été son intention réelle, n'a pas obtenu du président américain le soutien à une résolution de l'ONU réclamant un cessez-le-feu immédiat. En réalité, depuis le début du conflit il y a dix-sept jours, Tony Blair a refusé de soutenir la demande de nombreux pays, dont la France, d'un arrêt immédiat des hostilités. Selon lui, des conditions devaient être réunies au préalable pour assurer un maintien «durable de la paix».

Pour Tony Blair, l'enjeu de cette réunion avec Bush était aussi important sur le plan intér