Recife envoyée spéciale
Candidat à sa propre succession pour le scrutin du 1er octobre, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva est entré en campagne dans son habit préféré : celui de «père des pauvres». Favori des sondages, il a choisi de tenir son premier meeting, le 22 juillet, dans un quartier défavorisé de Recife, capitale du Pernambouc, son Etat natal. Un terrain sûr, puisqu'il est populaire ici pour avoir financé des logements sociaux.
Mécontentement. Accueilli par des salves de pétards et d'applaudissements, le charismatique président a estimé avoir fait des démunis les «protagonistes» d'un gouvernement qui a triplé les investissements sociaux et a promis de faire «davantage» s'il est réélu. Après avoir rappelé qu'il a lui-même connu la faim, Lula a dégainé sa principale arme électorale : la Bourse famille, une aide financière distribuée à 11,1 millions de foyers. «Le jour de mon élection, j'ai déclaré que j'aurais accompli l'oeuvre de ma vie si, à la fin de mon mandat, chaque Brésilien peut faire trois repas par jour. Ce qui paraissait impossible est aujourd'hui réalité et c'est ma plus grande fierté.»
Donné gagnant dès le premier tour, le président doit sa popularité à ses programmes sociaux et à une conjoncture économique plutôt favorable. Mais la campagne, qui ne commencera vraiment qu'avec le début des programmes télévisés des candidats, à la mi-août, s'annonce difficile. Lula devra notamment s'expliquer sur le scandale d