Cette guerre a déjà son surnom : «The most blogged war» (la guerre la plus bloguée). Un tour sur The Truth Laid Bear (1), site californien faisant office de portail de la blogosphère, permet de s'en rendre compte en un coup d'oeil : les blogueurs israéliens et libanais sont sur toutes les lignes de front. Une carte interactive de la région positionne les auteurs des derniers billets envoyés sur leur journal de bord en ligne. Un clic et l'internaute plonge au coeur du conflit. Bloggingbeirut, l'un des plus fréquentés, tenu par un anonyme de 24 ans, illustre la diversité des possibilités offertes par ce média citoyen.
Outre des billets et des photos qui sont autant de témoignages du quotidien d'un pays en guerre clichés de manifestations à Beyrouth, images des destructions et des réparations, instantanés dans des supermarchés ou d'enfants qui continuent à taper le ballon , le site dispose d'une batterie de contenus à caractère «serviciel» qui font frémir. A gauche de l'écran, un encart affiche le nombre de morts civils et militaires de chaque côté et le nombre de Libanais déplacés. Surtout, il indique quelle route emprunter pour entrer ou sortir du pays : «Damascus-Masnaa-Zahle-Tarsheesh-Beirut» (une heure pour entrer). Avec cette précision : «Ne pas voyager la nuit.»
Repris sur CNN. En Israël, c'est un jeune homme de 17 ans qui s'est fait connaître grâce au Net. Son blog, Live From an Israeli Bunker (2), commence le 16 juillet : «Je préférerais ne pa