Gouverner Cuba est une affaire de famille. Raul, cadet de la famille Castro, s'est naturellement imposé comme le successeur de son grand frère. Raul Castro a pris, lundi, "provisoirement" les fonctions du numéro un cubain, Fidel Castro.
Rien d'étonnant, Raul Castro a toujours marché dans les pas de son aîné. Il dirige d'une main de fer l'armée cubaine, pilier d'un régime dont il a partagé tous les combats et les vicissitudes. Sous sa férule, l'armée cubaine a pris une part de plus en plus importante ces dernières années dans les secteurs-clés de l'économie, notamment dans le tourisme où elle contrôle la majeure partie des activités et des hôtels via le groupe Gaviota.
Mais le tempérament de Raul n'a rien de comparable à celui de Fidel. Petit, chafouin, Raul est aussi piètre orateur, effacé et dépourvu de charisme que Fidel est grand, athlétique, doté d'une éloquence marathonienne et d'une vraie passion pour les foules et les projecteurs de l'actualité.
Loin des flamboyances de son frère, Raul est un homme discret, secret même. C'est peut-être cette timidité qui ne lui avait encore jamais permis d'atteindre la première place. Car Raul Castro n'a jamais été qu'un numéro 2. Dans l'ombre de son frère. Premier vice-président du Conseil d'Etat (gouvernement), deuxième secrétaire du Parti communiste cubain (PCC), il est depuis l'aube du régime le redouté ministre des Forces armées révolutionnaires (FAR). Il a, pourtant, toujours été appelé à jouer un r
Raul Castro, l'éternel numéro deux
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par Ch.H.
publié le 1er août 2006 à 7h00
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