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Libération
TRIBUNE

La Palestine n'est pas le Liban

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Il est capital de faire le distinguo, conceptuel et politique, entre les deux crises.
publié le 2 août 2006 à 22h50

Si le gouvernement israélien désire tirer quelques succès significatifs et prolongés de la guerre cruelle menée contre le Hezbollah au Liban, il doit prendre une initiative et appeler d'ores et déjà à un sommet avec la direction du régime palestinien. Même si le président de l'Autorité palestinienne appartient à l'OLP et le Premier ministre au Hamas, réunion à laquelle il conviendrait d'associer Marwan Barghouti, à l'origine du fameux «Document des prisonniers» (1). L'ordre du jour de cette rencontre doit être concret et afficher plusieurs objectifs:

­ accord pour un cessez-le-feu à Gaza ;

­ échange de prisonniers palestiniens, jeunes gens, femmes et malades résidants de Gaza contre le prisonnier israélien ;

­ ouverture des postes frontières pour le passage des travailleurs et des biens entre Gaza et Israël ;

­ surveillance efficace afin d'empêcher la contrebande d'armes entre l'Egypte et Gaza;

­ organisation d'un passage sûr entre Gaza et la Cisjordanie, tel que prévu dans les Accords d'Oslo ;

­ mobilisation financière internationale afin de réparer les dégâts commis à Gaza au cours des derniers affrontements.

Ce sont des objectifs réalistes, dont la mise en oeuvre repose sur la reconnaissance de la frontière internationale entre Gaza et Israël. Parallèlement, des pourparlers entre Palestiniens et Israéliens doivent porter sur des accords partiels en Cisjordanie, que ce soit dans le cadre du programme de «regroupement» d'Ehud Olmert ou dans celui de la Feuille de route.

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