Le bilan du bombardement du village libanais de Cana, frappée par un raid israélien le 30 juillet, est revu à la baisse.
Jeudi, les responsables de l'hôpital gouvernemental de Tyr ont établi que 28 personnes sont mortes, dont 16 enfants, contre 52 annoncés précédemment par la Défense civile libanaise.
«Neuf autres ont été blessées», ont ajouté ces responsables. Un bilan concordant avec celui de l'organisation non gouvernementale américaine Human Rights Watch (HWR), qui avait mené sa propre enquête. Cette organisation de défense des droits de l'homme avait d'ailleurs indiqué dans un communiqué que l'armée israélienne est entièrement responsable de la tragédie de Cana.
Sans nier cette responsabilité, Tsahal tente de justifier le bombardement.
Dans un rapport rendu public jeudi, l'armée de l'Etat hébreu affirme avoir «opéré en fonction d'informations selon lesquelles le bâtiment n'était pas habité par des civils et était utilisé comme cache par des terroristes». «Si nous avions eu des informations indiquant que des civils se trouvaient dans le bâtiment, l'attaque n'aurait pas eu lieu», précise le texte transmis au ministre de la Défense, Amir Peretz.
Ce rapport indique également que les habitants du village avaient été avertis de l'imminence de l'attaque par l'aviation israélienne, qui les avait enjoints de quitter leur domicile. Le document précise en outre que «Le combat contre le terrorisme, qui utilise cyniquement des civils comme boucli
Bilan à la baisse pour la tragédie de Cana
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publié le 3 août 2006 à 7h00
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