Beyrouth de notre correspondante
Fadl al-Chalak est le président du Conseil de développement et reconstruction, un organisme étatique crée en 1977, et proche collaborateur de l'ancien Premier ministre libanais assassiné, Rafic Hariri.
Quel est le coût des destructions provoquées par les raids israéliens ?
Nous sommes en train d'évaluer les dégâts. Selon le rapport qui couvre la période du 12 juillet au 31 juillet, le coût des trois premières semaines de bombardements est de 2,5 milliards de dollars. Ce montant inclut les dommages subis dans trois secteurs : les infrastructures (routes, ponts, aéroports, électricité, télécommunications...), les habitations (200 à 300 immeubles ont déjà été totalement détruits dans la banlieue sud) et tous les bâtiments à usage professionnel, comme les usines, les stations-service ou encore les installations de l'armée. Maintenant, ces chiffres ne prennent pas en compte les pertes dues au manque à gagner dans l'industrie, l'agriculture ou les services, par exemple.
Quelles sont vos priorités ?
Les transports et les habitations ont été particulièrement endommagés. Nous sommes en train de mettre en place deux programmes dans ces secteurs afin de pouvoir commencer la reconstruction à l'instant même où un cessez-le-feu aura été signé. C'est extrêmement important car, si nous ne le faisons pas, nous risquons de sombrer dans une nouvelle guerre civile. Je vous rappelle que tous les réfugiés chiites sont actuellement logés dans des bâtiments publics situé