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Libération

Cinglant démenti pour l'optimisme de Blair sur l'Irak

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L'ambassadeur britannique à Bagdad pense qu'une guerre civile menace.
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publié le 4 août 2006 à 22h51

«Une guerre civile de faible intensité, et une division de fait de l'Irak, est plus probable à ce stade qu'une transition réussie et substantielle vers une démocratie stable», analyse l'ambassadeur britannique en Irak, William Patey, désormais sur le départ, dans un télégramme confidentiel au Foreign Office rendu public par la BBC. Un constat embarrassant pour le Premier ministre Tony Blair, qui depuis des mois répète inlassablement que «la démocratie est en progrès» en Irak. «On peut mettre en doute l'espoir du président Bush de voir établi en Irak un gouvernement capable de fonctionner et de se défendre tout en étant un allié dans la guerre contre le terrorisme», explique le document, reconnaissant toutefois que «la situation n'est pas désespérée», même si la situation en Irak va demeurer «difficile et en désordre pour les cinq à dix prochaines années». La révélation de ce texte va, en tout cas, compliquer encore un peu plus la position de Blair, de plus en plus contesté au sein du Labour pour sa politique moyen-orientale. Le chef du Commandement central américain (Centcom) qui supervise les opérations américaines en Irak, le général John Abizaid, a lui aussi mis en garde, jeudi, contre un risque de guerre civile en Irak «si la violence interconfessionnelle» ne s'arrêtait pas. L'analyse du diplomate britannique arrive aussi comme un démenti cinglant à l'optimisme affiché par le président irakien, le Kurde Jalal Talabani. «Les fo