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Libération

... et fermeté à Cuba

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Fidel serait sorti des soins intensifs, selon sa soeur.
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publié le 5 août 2006 à 22h52

L'absence de Raúl Castro, qui assure depuis lundi l'intérim de son frère Fidel, ne faisait, vendredi soir, qu'ajouter à l'incertitude. D'autant qu'au même moment les signes d'une accélération des événements se multipliaient : mise en garde sévère de Cuba aux journalistes tentés de se rendre sur l'île en touristes ; mobilisation des comités de défense de la révolution et proclamations martiales face à une hypothétique «agression américaine» ; appel des évêques catholiques de Cuba à prier pour que Dieu «accompagne» Fidel, dont «l'état de santé est délicat» ; exhortation du vieil allié chinois à «ne pas s'ingérer» dans les affaires cubaines... Bref, si le président cubain est, comme l'affirme sa soeur, «sorti des soins intensifs», son état n'en est pas moins grave. Signe révélateur : le très officiel Granma jure que Raúl «tient fermement les rênes à la tête de la nation et des forces armées», maisne souffle mot de la santé de Fidel. Tout juste précise-t-il qu'un calme total règne dans l'île où «le mot "transition" n'existe pas». On n'en apprend pas plus sur l'absence du président par intérim, le quotidien se contentant de publier un cliché de Raúl à l'âge de 22 ans. Sa discrétion signifie-t-elle, comme l'affirme le quotidien El País, que Cuba est dirigé par un «groupe de six» supervisé par Raúl Castro : le ministre des Affaires étrangères, Pérez Roque, et Carlos Lage, apôtre de l'ouverture économique dans les